Le rire dans fin de partie
Préambule :
« Fin de partie est tragique, cruel, violent, mais surtout comique ; si on ne le voit pas, on rate toute la pièce. » Pierre Chabert
« Beckett réussit le prodige de tenir ensemble le tragique et le grotesque, en alliant des visions ou des allusions bouffonnes [...] à une réflexion implicite sur le tragique de la condition humaine. » (Fin de partie [Samuel Beckett] - Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2009 )
Quelques définitions pour analyser les formes de l’humour et du comique
Blague ou histoire drôle : elle se réalise dans le récit d’histoires brèves, racontées avec rapidité, et dont tout l’effet repose sur une chute, qui se veut aussi surprenante que savoureuse.
Burlesque : (nom masculin et adjectif) Le burlesque est un genre littéraire en vogue au XVIIe siècle (vers 1640-1660). Le burlesque est caractérisé par l'emploi de termes comiques, familiers voire vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses. « Burlesque » se dit aujourd'hui couramment pour désigner un comique exagéré, extravagant qui repose généralement sur un décalage entre la tonalité et le sujet traité dans un texte. Voir aussi grotesque.
Calembour : Jeu d'esprit fondé soit sur des mots pris à double sens, soit sur une équivoque de mots, de phrases ou de membres de phrases se prononçant de manière identique ou approchée mais dont le sens est différent. Jeu de mots fondé sur la différence de sens entre des mots qui se prononcent de la même manière (par exemple personne alitée et personnalité).
Comique : quelles qu'en soient les formes, c'est toujours d'un décalage qu'est fait le comique : décalage entre la souplesse du vivant et le mécanisme d'une situation; décalage entre l'apparence de sérieux et le ridicule ou l'énormité du propos. Le comique est toujours pour cela, à des degrés divers, dominé par un registre parodique. Il manifeste ce décalage par l'alliance de termes de registres de langue différents, par les jeux de mots,