le rire pour quoi faire ?
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I- Le rire est d’abord cruel pour remplir certaines fonctions. 1- Corriger les mœurs/défauts ? Castigat ridendo mores ? Doc 3 : La liste des moqués est longue (l.23-26). C’est l’hybris des individus cités qui est moquée (pédanterie, rhétorique alambiquée, exagérations de l’amoureux) ainsi que tout ce qui relève d’une mécanique plaquée sur du vivant (les tics du capitaine, les clichés du politique). Rire permettrait de ne plus être sous l’obédience de personnages qui se placent en supérieurs. Doc 4 : Noguez évoque la « sanction collective » à l’œuvre dans le rire, il serait mrme l’ultime étape avant le recours à la violence : « avant le lynchage ». Doc 1 : Pour Bergson, qui pose explicitement la question ² le rire permet-il de s’améliorer intérieurement ? (l.47) - ce n’est pas du tout le cas, puisque le rire n’atteint pas son but et chktie les innocents sans atteindre les coupables. Le philosophe est rejoint en cela par La Bruyère qui donne l’exemple d’un « homme du monde d’un meilleur esprit » et d’une femme, plongés au milieu d’une société dont ils ignorent tout. Sans raison véritable, donc tout à fait injustement, ces deux êtres sont rejetés de la société à laquelle ils se sont un instant mêlés. (Doc 2). 2- Exclure/ inclure Doc 2 : D’après La Bruyère, les microsociétés dans lesquelles sévissent les rieurs fonctionnent « comme autant de petites républiques, qui ont leurs lois, leurs usages, leur jargon, et leurs mots pour rire. » Ceux venant d’ailleurs en sont de facto exclus et le rire resserre les liens du groupe préexistant« « tant que cet assemblage est dans sa force et que l’entrtement subsiste » ! L’exclusion radicale et injustifiée ne fait que servir la cohésion du groupe, comme on le voit dans l’énumération finale de tous les torts de la femme rejetée, où tout est prétexte au rejet ² ton de voix, silence, taille, visage, habillement, entrée, sortie ! Doc 3 : Kahn évoque le rejet dont est victime celui dont on rit (§2). Doc 4 : Quant à Noguez, il décrit la