Le rivage des syrtes
I/ L’AMERIQUE PRECOLOMBIENNE : UNE CLE TOUJOURS ACTUELLE
Trois étapes majeures peuvent être dégagées :
- la néolithisation : sédentarisation, implantation de l’agriculture et de l’élevage, premières expressions artisanales.
- l’élaboration des chefferies puis des proto-Etats : mise en valeur de l’espace et construction de cités.
- la mise en place des Empires.
Deux grands foyers sont identifiables : celui des hautes terres tropicales de la Méso-Amérique et celui des hautes terres tropicales des Andes.
1/ La néolithisation s’est déroulée de façon comparable à la nôtre
La sédentarisation des peuples, la culture, l’élevage et la céramique s’échelonnent à des dates comparables à celles de l’Europe.
La domestication du maïs a été fondamentale : c’est à la fois une plante nourricière capable d’alimenter des populations denses, mais elle a également délimité une aire correspondant à son écologie, et donc une aire civilisée, et a aussi permis la diffusion des agriculteurs vers l’intérieur des terres.
Dans les Andes, un rôle semblable a été joué par la pomme de terre, la quinoa (céréale à grains minuscules), légumes divers.
2/ La mise en place des chefferies et formes archaïques des Etats est assez tardive
► Les civilisations de la Méso-Amérique sont les plus connues, sans doute aussi les plus brillantes :
Sur la côte du golfe de Mexique, la civilisation olmèque (étudiée par le gaulliste J. Soustelle) apparaît comme fondatrice (IIè millénaire av. J-C – IIIè s. av. J-C). Elle a fondé le système théocratique et son expression architecturale sous forme de centres cérémoniels. Elle est à l’origine de l’invention de l’écriture et des calculs chronologiques.
Cette civilisation est relayée par d’autres civilisations :
- la civilisation maya (« les Grecs du nouveau monde ») est la plus célèbre. Elle s’étend du Yucatan aux hautes terres du Guatemala. L’unité de ce monde repose