Le roi dans les pensées de pascal
I/ Le péché originel
La vanité prend ses racines dans le péché originel. En persuadant Adam et Eve de pécher, le serpent, dans la Genèse, leur promet trois choses : l'indépendance (« vous serez comme des Dieux ») ; la connaissance des secrets du monde (« vos yeux s'ouvriront ») ; le plaisir (« la femme vit que le fruit était bon »). Ce sont elles que l'Homme choisit, marquant par là sa volonté d'indépendance par rapport à Dieu. Depuis, il travaille dans le monde pour pouvoir jouir de l'amour de soi et rassasier ses trois désirs. Entrainé par la volonté de s'oublier, il cherche à se retrouver en satisfaisant sa concupiscence et poursuit tout ce qui flatte ses sens, son orgueil, sa cupidité.
La vanité du monde, c'est donc tout ce qui nous détourne du salut, c'est le diable caché sous des apparences terrestres. L'Homme, « dans l'état de la création », possédait l'innocence et la grâce mais, « en l'état de la corruption et du péché », il est « semblable aux bêtes » (frag.122).
II/ Les diverses vanités
A) La gloire, l'amour
La gloire, c'est l'orgueil, la vanité au sens actuel. Pascal regrette qu'on fasse progresser les enfants en les félicitant, car on facilite ainsi leur vanité. Mais, constate-t-il lucidement, « les enfants de Port-Royal auxquels on ne donne point cet aiguillon d'envie et de gloire tombent dans la nonchalance », n'ont plus envie de progresser (frag. 59). Cette vanité s'étend aux adultes, qui sont même prêts à mourir pour la gloire (frag.34).
Dans le bref fragment 42, Pascal renvoie à la reine d'Egypte Cléopâtre, dont le petit nez a successivement séduit César, Marc-Antoine, et Octave (frag. 183, 392).
B) La tyrannie
Même si, selon Pascal, il n'y a pas de gouvernement parfaitement