Le roman aide le lecteur
Dès le chapitre 1, Candide est chassé du paradis illusoire du château (c’est le château des certitudes, du bonheur et de la grandeur aristocratique). Ce paradis est désormais inaccessible car détruit par la guerre. Candide va donc se trouver entrainé dans un voyage qui construit une géographie symbolique du mal, ce voyage s’articule autour de l’étape capitale de l’Eldorado et dont le terme offre aux héros un refuge : le jardin.
I- le voyage : la quête, le désir de retrouver Cunégonde et le bonheur + géographie symbolique du mal
Son voyage est une fuite perpétuelle : → D’Allemagne, théâtre des horreurs de la guerre. → De Londres et son fanatisme religieux. → De Lisbonne (tremblement de terre + inquisition) →D’Amérique du Sud, exploité et colonisé par les espagnols au règne de l’esclavagisme. →D’Europe (Paris, Londres, Venise) où règne la malhonnêteté et les spéculations de toutes sortes.
Toutes ces tribulations (= ouverture mouvementé) sont sources de désillusion, le meilleur du monde et toujours à venir.
Ex : • Le nouveau monde porteur de tant d’espoir, n’est que la réplique de l’Europe. • Cunégonde l’objet de la quête est infidèle à Lisbonne et l’aide à Constantinople.
Cependant l’étape de l’Eldorado va lui faire comprendre que ses certitudes sont vaines et l’aider dans sans tentative de se construire une nouvelle identité.
II- L’Eldorado est une utopie (cf. Utopia de l’anglais Thomas More)
L’Eldorado est présenté d’entrée comme un espace merveilleux :
→on ne peut y accéder que grâce à un miracle ou un hasard, ici c’est le courant.
→on passe sous une voute qui marque la rupture avec la réalité, le monde réel, plus tard le roi confirmera que le pays est inaccessible et surtout qu’il est impossible d’y revenir si on le quitte.
→contraste entre cet Eden (paradis) et l’enfer (monde réel que Candide a quitté). L’Eldorado est l’antithèse de tout ce que le héro a vécu et découvert jusqu’à lors.