Au XVII ème siècle débute une nouvelle époque en ce qui concerne le roman, avec Don Quichotte de Cervantes en 1604, qui est considéré comme le premier roman des temps modernes. Ces nouveaux romans, ont pour but de se moquer des romans précieux et héroïques du XVI ème siècle qui rappellent fortement à l’antiquité, aves ses personnages chevaliers et ses éléments surnaturels, qui sont au XVII siècle entre autres remplacés par le héro comique. En 1651 Paul Scarron reprend, comme l’indique déjà le titre, cet héro comique mais aussi le thème du voyage qui devient très important dans les romans du XVII ème siècle, avec son oeuvre Le Roman comique. Le roman s’ouvre sur un incipit très parodique des romans heroïques. On va analyser en quoi cette oeuvre est comique et se différencie en êtant beaucoup plus réaliste, des oeuvres du passé déjà dans l’incipit. On va premièrement démontrer en quoi cet incipit est un rejet du roman du passé, pour ensuite prêter attention à la manière de laquelle Scarron représente la réalité sociale de l’époque et comment il fait entrer les personnages en scène.

L’extrait commence directement par une longue métaphore filée (ligne 1 à 2) parlant de la course du soleil qui indique la mi-journée, “Le soleil avait achevé plus de la moitié de sa course, et son char {…} roulait plus vite qu’il ne le voulait “ (ligne 1). Cette image fait allusion à Helios qui s’élève chaque jour au ciel dans un char et qui redescend le soir dans l’océan. Grace à cette reference à la mythologie et la connotation du mot “char” à la guerre, ce début de texte fait immediatement penser au registre épique.
L’image précieuse utilisée pour décrire le soleil couchant “Le penchant du monde” (ligne 1) renforce davantage le fait que le lecteur s’attend à un récit héroique ou mythologique.
Aussi les verbes au plus-que-parfait du subjonctif “ eussent voulu” et “eussent achevé” confirment l’idée que l’auteur fait allusion aux romans précieux du passé