le roman de renart
Renart et les anguilles
La faim avait poussé Renart vers la route quand passe une charrette chargée de poissons. Le goupil s'allonge vite en travers du chemin, faisant le mort. Le marchand s'arrête, examine la belle fourrure rousse au col blanc dont il pense tirer quelques sous. Sans méfiance, le goupil est jeté à l'arrière de la charrette. Renart s'empresse de dévorer les harengs puis, s'enroulant des anguilles autour du cou, saute en marche. « Dieu vous garde, lance-t-il au marchand, me voilà bien servi en anguilles, vous pouvez garder le reste ! » Moralité: On perd tout à vouloir tout gagner.
Renart et le Chantecler le coq
Un jour, Renart s'introduit dans une basse-cour en quête de quelques poules. Celles-ci ont vu la haie remuer et s'en vont gloussantes vers la maison. Chantecler le coq les interpelle, il les rassure et s'endort sur le fumier. Renart s'avance tout doucement, tapi au sol, prêt à saisir le coq dans ses crocs. Manquant son coup, le goupil cherche alors à l'enjôler par des paroles flatteuses. Saura-t-il, comme son père Chanteclin, chanter les yeux fermés ? Chantecler le coq se laisse tromper par Renart qui le saisit et l'emporte au loin. Alertés par les cris, les paysans se précipitent à leur poursuite. Par vantardise, le goupil leur crie que malgré eux il prend celui-là. Mais en