Le roman
*Le terme « roman »désigne d’abord la langue vulgaire. par opposition au latin , parlée dans le Nord de la France , puis, par un glissement de sens, tout récit écrit directement dans la langue romane, l’ancêtre de la langue française. Au Moyen Age , les romans sont d’abord en octosyllabes, mais le choix de ce type de mètre à rimes plates, qui constitue « une sorte de degré zéro de la versification », est une étape vers la prose. Peu à peu, la prose va s’imposer, notamment dans l’écriture de récit ou « estoire » qui prendra le nom de « roman », terme qui, à partir de là, désignera un genre. Le roman est un genre difficile à appréhender. Les classifications habituelles - roman d’aventures , roman d’analyse , roman de mœurs – qui se réfèrent au contenu sont nombreuses, mais ne peuvent pas toujours rendre compte de l’ensemble de la production romanesque. Si le genre, parce qu’il est protéiforme, est délicat à définir d’après des critères formels, on retiendra néanmoins trois caractéristiques.
Les caractéristiques du roman
*Il est un genre sans forme préétablie.
Il ne peut, comme le théâtre ou la poésie, s’autoriser de modèles antiques grecs et romains, mais ce genre n’est pas considéré comme un genre noble, tels l’épopée ou le théâtre.
*Le roman s’appuie sur le concret qui est sa matière première.
Mais c’est une œuvre de fiction qui raconte une histoire, c’est-à-dire une suite d’évènement se déroulant sur une certaine durée, avec un début et une fin.
*Le roman est raconté par un narrateur selon des modalités très variables.
Par exemple, au Moyen Age , le narrateur affecte de n’être qu’un rédacteur qui adapte un document existant ; plus tard , le narrateur feindra de raconter son histoire dans un roman à la première personne. Le roman peut aussi tendre vers du pur récit, comme les romans à la troisième personne ; cependant, il n’est pas rare, dans ce dernier cas, que l’on y trouve des indices d’énonciation attestant la présence du