Le roman

452 mots 2 pages
Pour mesurer le chemin qui va être parcouru jusqu'à la fin du XXème siècle, c'est-à-dire jusqu'au XXIème, disons tout de suite que cette illusion va s'évanouir, emportant avec elle dans sa disparition l'identité du personnage romanesque. Prenons l'exemple de Magnus, le héros du roman éponyme de Sylvie Germain qui paraît emblématique de cet évanoUissement de ridentité : disons même qu'il l'incarne. Magnus ne connaît ni son nom, ni son prénom; pendant les bombardements de Hambourg il a vu sa mère brûler vive. Il en a perdu la mémoire. Par-dessus cette amnésie traumatique, sa famille adoptive bâtira le mensotlge (une fiction, donc une sorte de roman) d'une identité fictive (Franz-Georg Dunkeltal) qu'il mettra longtemps à déceler comme telle. A la fin du roman, le personnage que le lecteur a suivi dans sa quête d'identité ne trouvera pas son nom. < Sylvie Germain offre donc à travers l'histoire de Magnus, l'homme sans nom, l'allégôrie de ce qui F est arrivé au personnage: après avoir renoncé aux mirages d'une fausse identité (l'illusion: réaliste), le personnage romanesque du XXIème siècle souffre d'une identité floue, perdue, mais n'arrivera jamais à reconquérir les certitudes identitaires d'autrefois. C'est que Sigmund Freud a découvert l'inconscient en 1900 (LTnterprétation du rêve marque la naissance de la psychanalyse à l'orée du XXème siècle) : l'homme n'est plus un, il est divisé, (conscient/inconscient). Ses actions, ses désirs, sa personnalité même peuvent être déterminés par quelque .chose qui est en lui, mais qui lui échappe totalement: son inconscient. On voit que cette découverte peut semer le trouble jusque dans l'identité des personnages romanesques.
De plus, le XXème siècle, bouleversé par les séismes des deux guerres mondiales (qui entraîneront chacune derrière elle une moisson de romans) est une période de doute sur JI'!:' monde et sur les valeurs qui J'organisent. Les romanciers s'interrogent sur les séismes politiques (la révolution chinoise

en relation

  • Le roman
    4560 mots | 19 pages
  • Le roman
    524 mots | 3 pages
  • Le roman
    526 mots | 3 pages
  • Le roman
    3253 mots | 14 pages
  • dissert de francais: Pensez-vous comme Flaubert que des personnages romanesques puissent captiver le lecteur tout en ayant une attitude immorale ?
    1107 mots | 5 pages
  • Incipit des faux monnayeurs, gide
    1115 mots | 5 pages
  • Denis diderot; jaques le fataliste et son maitre
    294 mots | 2 pages
  • Le roman
    319 mots | 2 pages
  • Le roman
    1957 mots | 8 pages
  • Le roman
    857 mots | 4 pages
  • Le roman
    550 mots | 3 pages
  • Le roman
    786 mots | 4 pages
  • dissert
    418 mots | 2 pages
  • Pierre et jean
    1321 mots | 6 pages
  • loucarsot
    1116 mots | 5 pages