Le royaume uni à l'ère victorienne: un modèle?
1220 mots
5 pages
Le Royaume Uni à l'ère Victorienne: un modèle ? « Prospérité, grandeur, énergie, réussite ». Voilà comment, selon François Bédrida, peut être caractérisé le royaume Uni à l'ère Victorienne. De 1832, année de la première réforme électorale bouleversant sa culture politique, à 1906, avec la fin du règne de la reine Victoria, le Royaume Uni semble être le modèle européen. Pour preuve, l'anglophilie domine la pensée continentale ( en France, par exemple, où Napoléon III est un amoureux du Royaume Uni) . Les pensées et les modes de vie britanniques sont appréciés et copiés. La société Anglaise semble être politiquement unie , partageant les mêmes valeurs et participant à une prospérité économique certaine. Le « modèle » britannique correspond t il, cependant, à ce que ses voisins en perçoivent? Quelles en sont ses forces et ses faiblesses? Nous verrons que sur les plans institutionnel, sociétal et économique, le Royaume Uni s'impose comme une puissance , une référence, mais qu'il reste en perpétuel hésitation entre la marche du XIX° siècle et son attachement au passé. Le Royaume Uni à l'ère Victorienne: le modèle d'une « monarchie démocratique » ? → Le pouvoir est élargi: Il devient un pouvoir populaire, grâce aux réformes sur l'accès au droit de vote en 1832 et 1867, qui élargissent l'électorat à 2 400 000 électeurs, comprenant des ouvriers. Le droit de vote est détaché de la notion de propriété, ce qui représente un bouleversement important dans la culture politique britannique. Diversification des élus: premiers ouvriers (1906) et juifs au parlement. → Le pouvoir au parlement. « Exemple » de Westminster: formation d'un « two system party » formé des libéraux et des conservateurs. Alternance entre ces deux partis, qui marque le temps des « grandes réformes »: Gladstone (libéral) de 1868 à 1874 puis de 1880 à 1886 et Disraeli (conservateur) de 1874 à 1880 puis à partir de 1886. Avec