le réalisme dans un corpus
Le choix d’un cadre quotidien. On retrouve dans le texte « Pierre et Jean » de Guy de Maupassant et « Madame Bovary » de Gustave Flaubert, écrient respectivement en 1888 et 1857, le même souci du détail, qui fait entrer le lecteur dans le quotidien des personnages. La description de l’environnement et particulièrement les intérieurs des familles bourgeoises donne un côté intimiste et réaliste. Dans le texte de Pierre et Jean « l’horizon de la boutique » donne en même temps un sentiment d’oppression d’un espace réduit et d’évasion par le rêve. Flaubert rejoint cette idée par une description minutieuse de la scène du dîner marquée d’abord par la temporalité « il rentrait tard dix heures minuit quelquefois » et par une succession de verbe d’action « il demandait à manger » « il retirait (…) il disait (…) il mangeait (…) épluchait(…) croquait (…) vidait (…) se couchait (…) ronflait » L’absence du sujet « il » accélère le rythme, donne une impression de répétition, de rituel quotidien où le protagoniste s’efface et finit par disparaitre pour ne laisser place qu’à des actions mécaniques. Le lecteur s’introduit ainsi jusqu’au moment du coucher et l’auteur va même jusqu’à détailler le contenu du diner « mironton (…) fromage(…) pomme ». Pour le texte plus contemporain (1948) de Nathalie Sarraute dans le « Portrait d’un inconnu », l’auteur nous conduit dans un univers plus spécifique fait de « banquettes des peluches des cours de danse (…) des salles de bal (…) des casinos de plage(…)assise à l’heure du thé autour de petites tables. » Une boutique, une redingote, un mironton, l’heure du thé sont des éléments qui donnent une photographie des époques des auteurs où cadre de vie, mobilier, et mœurs sont minutieusement décrits.
L’évocation de conditions de travail difficile. On retrouve dans les écrits du XIX siècle une attention particulière aux descriptions des conditions de travail et notamment chez Flaubert et