Le récit à fonction argumentative
1952 mots
8 pages
Le texte étudié est tiré de « L’été 1914 » qui figure dans la 4ème partie du tome VIII de l’œuvre de Roger Martin du Gard intitulé Les Thibault, publié en 1936. Ce roman appartient au mouvement littéraire de la contradiction du monde contemporain, c'est-à-dire que Roger Martin s’oriente déjà vers l’absurde mais reste encore en parti attaché au mouvement naturaliste. Il permet à Roger Martin, au travers de Jacques, (le référent de cet extrait), d’exprimer son pacifisme. Un matin, alors que Jacques vient d’accompagner à la gare de l’Est, son frère aîné Antoine, mobilisé, il assiste au triste spectacle du départ des soldats à la guerre, abandonnant ainsi leurs proches. Il en est révolté. A cet effet, l’auteur mêle les registres tragique et polémique qui lui permettent à la fois de pouvoir évoquer les souffrances que causent la guerre et donner son opinion politique. Les discours dominants, narratif et descriptif, soutiennent le raisonnement de l’auteur qui semble réfutatif face à la guerre. Quels sont les moyens employés par l’auteur pour appuyer ce raisonnement ? Le texte débute par un récit à caractère historique qui semble prendre une dimension polémique et être porteur d’espoir.
Le récit, tout d’abord illustré par un narrateur qui semble en être extérieur, est teinté de réalisme et caractérisé par une scène de tristesse où les perceptions sensorielles jouent un rôle important.
Tout d’abord, le récit revêt une apparence de banalité. En effet, l’auteur soumet son lecteur à une réalité connue. Ainsi la scène se déroule « sur le trottoir » qui se trouve surement très près de la gare, puisque Jacques, qui vient d’accompagner son frère à la gare de l’Est, la voit. La famille qui se sépare ici est constitué d’« un couple » et d’un « enfant ». La femme, « en tablier de ménage, les cheveux défaits, les joues souillées d’avoir pleuré » est presque dépeinte ici comme le serait un cliché des femmes de l’époque. L’auteur espère ainsi que l’exemple qu’il a choisit