Le référendum sous la vème république
La révision du titre XV de la Constitution votée par le Congrès le 4 février dernier, en vue de la ratification du Traité de Lisbonne , remémore la victoire du non au référendum du 29 mai 2005, portant sur projet de loi relative à la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe. Par cette consultation populaire, la France a ainsi montré qu’elle restait fidèle à son idéal démocratique selon lequel : « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Le référendum est une procédure qui permet aux citoyens de ce prononcer directement sur un projet. Il s’oppose donc au régime représentatif, où le rôle du peuple consiste seulement à désigner par voie d’élection ceux qui décident en son nom. Les formes du référendum sont multiples. Il peut s’organiser dans un cadre national, local ou régional, son objet peut être de nature constitutionnelle, législative, voire même administrative au niveau local. En outre son mode de déclanchement varie, il peut être obligatoire ou facultatif, et sa signification politique peut aller au-delà de la question posée en apparence : il y a une distinction entre le référendum et le plébiscite. La place du référendum varie selon les pays. Ainsi la France compte une vingtaine de référendums nationaux, alors que la Suisse, par exemple, en a organisé plus de cinq cent. Il est à noter qu’en France la pratique référendaire varie en fonction du temps, des constitutions successives ou même du contexte politique. Quoiqu’il en soit, la France a joué dans ce domaine un rôle de précurseur puisqu’elle a organisé en 1793, le premier référendum national. Celui-ci, sans doute le premier organisé dans un Etat moderne, illustre la longue expérience française en matière de référendum. Cependant cette expérience a très peu varié, au moins jusqu’à la Vème République car en effet le