La démocratie directe est une démocratie qui s’exprime directement et ne passe pas par l’intermédiaire de représentants. Les gouvernés sont donc également les gouvernants. Le peuple se gouverne lui-même de par la participation de tous les citoyens. Il assumerait toutes les fonctions – législative, exécutive, judiciaire. Il existe deux exemples historiques de l’application de la démocratie directe. Il s’agit de l’Ecclésia, dans la Grèce Antique, et de trois cantons suisses (Glaris, Unterwald, Appenzell). Cependant, ce modèle est inapplicable dans le monde actuel (il ne pourrait être applicable que dans des micros Etats). En effet, il est, pour des raisons pratiques tout d’abord, impossible de réunir tous les citoyens d’un même Etat au même endroit. De plus, il serait quasi-impossible de parvenir à un accord entre les citoyens. S’ajoutent à cela des obstacles politiques, dans la mesure où l’on peut douter de la capacité du peuple à s’auto-administrer. Il faut disposer d’un certain nombre de qualités pour être apte à gouverner correctement. Cela demande des compétences particulières, une formation spéciale qui ne sont pas accessibles à n’importe qui. Ainsi, l’élection d’élus du peuple est impérative. Ces élus du peuple sont appelés « représentants ». Le corps électoral désigne ses représentants, tandis que ceux-ci prennent les décisions. Le peuple n’exerce plus directement la souveraineté, mais il en délègue l’exercice aux représentants. Ce type de démocratie est appelé, comme son nom l’indique, démocratie représentative. Rappelons qu’il existe deux types de mandat, pour les représentants du peuple. Le mandat représentatif s’oppose au mandat impératif. Dans le premier cas de figure, le représentant est libre de prendre toutes les décisions qu’il souhaite. Il n’a pas de compte à rendre aux électeurs, qui ne lui ont pas dressé de programme quelconque. Ses électeurs ne peuvent pas le révoquer. Le représentant représente la Nation dans son ensemble et non simplement ses