Le rôle joué par l'art urbain dans le xxe siècle
Observé depuis des millions d’années sous diverses formes, le graffiti est un support qui permet de s’exprimer. Bien qu’ayant ponctué l’univers de diverses civilisations (les premières traces de graffiti remontent a plus de 25000 ans, avec les peintures rupestres des grottes d’Afrique australe), ce n’est cependant qu’au XXe siècle qu’il devient un art reconnu par le monde artistique.
|Art rupestre préhistorique (retrouvé dans la grotte de|
|Lascaux |
A la fin des années 1960, alors que l’activité artistique reste cantonnée dans des galeries ou dans toute sorte de lieux réservés à l’art, on voit apparaître à New York des formes d’expression qui ne vont guère tarder à attirer l’attention du monde artistique. Ces nouvelles formes d’art s’exprime dans les couloirs du métro et sur les murs des quartiers dégradés, en particulier dans le Bronx, où se répandent des graffitis. Le graffiti est un art urbain qui consiste à laisser une trace sauvage de soi à travers toutes sortes de créations (gravure, dessins, mots, images…). On parle de trace « sauvage » de soi car le graffiti est fait sur le vif. Il est instantané et immuable. A travers cet art urbain, les jeunes new-yorkais, issus le plus souvent de la communauté noire, cherchent simplement à laisser leur empreinte, sans penser un instant à réaliser une œuvre d’art.
Lorsque le phénomène commence à prendre de l’ampleur, les graffitis passent rapidement des murs du Bronx et des souterrains du métro aux galeries de Manhattan, perdant alors de leur agressivité, mais aussi, parfois, de leur spontanéité. Toutefois, leur réflexion devient plus maîtrisée, et leur vocabulaire plus élaboré. C’est alors que se distinguent un certain nombre d’artistes, dotés d’un style propre, mais partageant un même intérêt pour la culture de masse, qui les rapproche des artistes pop de la génération précédente. Cependant, si le pop