Le Sahara est le plus grand désert du monde. Il s’étend sur plus sur 8,5 millions de km² de l’Atlantique à la Mer Rouge et de la Méditerranée au Tropique du Cancer et couvre une dizaine de pays. Espace aride aux fortes contraintes naturelles, il est cependant très convoité pour sa profusion de ressources naturelles. En quoi ces ressources sont-elles à la fois facteurs de développement et source de conflits dans la région ? Dans un premier temps nous verrons en quoi le Sahara est un espace qui regorge de ressources, puis nous étudierons quels conflits et tensions le traversent.

Le Sahara est une région d’importantes ressources tout d’abord dans le domaine de l’énergie et des minerais. En effet, d’importants gisements de pétrole et de gaz se concentrent notamment en Libye et en Algérie. Ces ressources sont acheminées à l’aide de gazoducs et d’oléoducs dans les grandes villes du littoral comme Tripoli ou Alger puis exporter en Europe, représentant ainsi une source de revenus importante. Outre ses ressources en hydrocarbure, la région possède d’importantes ressources en minerais, notamment au Niger. En effet, l’exportation d’uranium dont vit principalement le pays constitue 5 % de son PIB. Pour autant, et bien que le Niger ait tenté de diversifier ses partenaires miniers au niveau international, l’essentiel de la production actuelle tient au groupe français Areva. Les Nigériens parlent même d’une « Areva-dépendance ». Le Sahara est donc un réservoir d’énergie à l’heure d’aujourd’hui, et il pourrait le rester dans le futur malgré l’épuisement de ses richesses en énergie fossile. En effet, des entreprises allemandes investissent dans la région pour exploiter les ressources énergétiques solaires et éoliennes du Sahara. Leur objectif est de fournir en énergie l’Afrique du Nord, le Moyen Orient, et 15 % des besoins de l’Europe en 2050. Ainsi, le Sahara constitue une région d’avenir par ses nombreuses ressources en énergie, bien que celles-ci soient jusqu’à présent