le sanglot de la terre
Introduction :
Le sanglot de la terre est un sonnet écrit par Jules Laforgue en 1880 il est composé d'alexandrins, de deux quatrains et deux tercets. Dans son poème Jules Laforgue fume au nez des dieux pour échapper au spleen. Son angoisse n'est pas sans rappeler le Spleen Baudelairien.
Afin de répondre à la problématique "Nous pouvons nous demander quels sont les enjeux et les particularités de ce poème ?" nous étudierons dans un premier temps le Spleen du poète, et nous continuerons notre étude sur la nécessité de l'évasion et l'humour puis l'auto-dérision.
I - Le spleen :
Le monde où vit Jean Laforgue, le monde terrestre, est bien plat en effet nous pouvons voir avec le vers 1 : "Oui, ce monde est bien plat." Dans ce poème l'angoisse, c'est la mort et le poète l'attend.
Dans ce poème, le Spleen renvoie à l'idée de sort, comme à la mort, ainsi qu'elle est suggérée aux vers 2 et 3.
Nous pouvons observer le champ lexical de la mort avec "mort" au vers 3, et "squelettes" au vers 5. Il multiple les allusions macabres pour "tuer le temps" même les parfums qui l'enchantent sont "mourants" et la fumée de cigarette, son unique consolatrice semble souffrir pour s'élever et se tordre vers le ciel.
II - La nécessité de l'évasion
Nous verrons, dans ce développement, que l'évasion est l'antimonde du spleen.
L'antimonde du Spleen est assimilé à l'idéal, ici, dans ce poème le Spleen étant le sort et l'idéal, les dieux.
Baudelaire a besoin d'évasion pour échapper au Spleen. Jules Laforgue se moque des dieux en fumant à leur nez avec de fines cigarettes, comme nous pouvons le voir au vers 4, la fumée est évoquée par la périphrase "méandre bleu". Les effets de la cigarette