Le savant et le politique
Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, Max Weber revient à Munich pour occuper la chaire de sociologie que l’Université de Munich a créée spécialement pour lui. C’est à cette université qu’il prononce, à la demande des étudiants, les deux conférences retranscrites dans son ouvrage à savoir : « La vocation de savant » (« Wissenschaft als Beruf ») en 1917 et « La vocation du politique » (« Politik als Beruf ») en 1919. Dans son ouvrage, Max Weber aborde ces sujets du point de vue des sciences sociales que sont la sociologie et l’économie. L’ouvrage de Max Weber est distinctement séparé en deux parties, où il analyse successivement le métier et la vocation de savant ainsi que le métier et la vocation du politique. Dans la première partie de l’ouvrage qui traite le métier et la vocation de savant, Max Weber définit tout d’abord les conditions extérieures du métier de savant à savoir l’accès aux chaires, l’évolution de la condition du métier, etc. Il insite sur le fait que le hasard joue un rôle important dans lacondition du métier de savant et aussi sur le fait que « tout jeune homme qui croit avoir la vocation de savant doit se rendre compte que la tâche qui l’attend présente un double visage. Il doit posséder non seulement les qualifications du savant, mais aussi celles du professeur. Or ces deux aspects ne coïncident absolument pas .» WEBER, Max, Le savant et le politique, Paris : Editions 10/18, 1963, p78. Il explique ce qu’est pour lui la vocation de savant et les conditions qui définissent si celui qui prétend avoir la vocation du savant la possède réellement. Il exprime aussi le phénomène d’intellectualisation et donc de rationalisation qui selon lui conduit au « désenchantement du monde ». Pour Weber, une croyance à la science s’oppose forcément à une croyance en un salut religieux et donc quiconque s’investit dans la religion abandonne son intellect. Il soulève aussi le