Le second empire
I Le coup d’Etat du 2 décembre 1851 Louis Napoléon a voulu que tous les moyens constitutionnels pour se maintenir au pouvoir soient épuisés avant de se lancer dans une épreuve de force. Grâce à l’appui de son demi-frère, le duc de Morny, le PrincePrésident verrouille tous les postes importants et met en place l’opération Rubicon. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, les chefs du Parti de l’ordre sont arrêtés (Cavaignac et Changarnier) et Napoléon prononce la dissolution de l’Assemblée nationale et le Président reçoit les pleins pouvoirs pour faire une nouvelle constitution. Le duc de Morny, nouveau ministre de l’Intérieur, prononce l’Etat de Siège dans 32 départements et met en place des commissions spéciales qui pourchasse les Républicains. (cf Pierre Moinot, Coup d’Etat, Paris, NRF, 2004). Le coup d’Etat a été une tache indélébile dans l’histoire du Second Empire qui est proclamé le 2 décembre 1852.
Charles de Morny
II L’Empire autoritaire : fonctionnement et ambigüités Le coup d’Etat est plébiscité par 92% de la population qui approuve la Constitution que leur soumet Louis Napoléon Bonaparte. La constitution est promulguée le 25 décembre 1852 et marque la préférence de l’empereur pour le césarisme : « Dans toutes mes aventures, j’ai été dirigé par un principe. Je crois que, de temps en temps, des hommes sont créés, que j’appellerai providentiels, qui ont entre leurs mains les destinées de leur pays ». Ce principe de l’homme providentiel combiné avec le suffrage universel est une des marques du bonapartisme.
Napoléon III, empereur des Français
La constitution du Second Empire s’inspire de celle du Premier Empire. L’essentiel du pouvoir appartient à l’Empereur, il peut s’adresser directement au peuple par plébiscite ce qui lui confère une importante légitimité populaire. Le pouvoir législatif est divisé en 3 chambres, et le suffrage universel est rétabli pour montrer que l’Empire est un choix