Le secrétariat général du gouvernement
Le Secrétariat Général du Gouvernement (S.G.G.) est une institution administrative et non politique, peu connue du grand public qui occupe une place importante dans l’organisation des institutions françaises, et dans leurs relations dont il est un rouage essentiel. C’est une structure légère, aux effectifs réduits, qui œuvre dans les "coulisses" de l’appareil d’Etat. Mais à l’inverse des institutions dont il organise les relations mutuelles, les fonctions du S.G.G. ne sont pas définies dans la constitution, ni même dans une loi. Placé sous la responsabilité du Secrétaire général du Gouvernement, il relève du Premier ministre et travaille en étroite association avec le cabinet de celui-ci.
I - L’HISTORIQUE DU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU GOUVERNEMENT
Le S.G.G., dont l’histoire est naturellement liée à l’évolution de la fonction de chef du Gouvernement, est né en 1935 alors qu’apparaissait la nécessité pour le Président du conseil de disposer de services permanents pour l’assister dans son rôle d’arbitrage entre les ministres (A). Aujourd’hui, il occupe une place centrale dans le fonctionnement des institutions de l’Etat (B)
A - Les premières tentatives sous la IIIe République
La première tentative de doter le Gouvernement d’un instrument de travail collectif, dont le besoin se faisait particulièrement sentir en période de crise s’est produite à l’époque de Ribot et de Painlevé en 1917, pendant la Première Guerre mondiale, à un moment où l’on voulait coordonner l’action gouvernementale pour mener la guerre.
Cet organisme, qui s’appelait "Section administrative" et qui n’a été qu’éphémère, disparut à la fin de la guerre, puis réapparut en 1924 avec Edouard Herriot qui a recréé un secrétariat général des services administratifs de la présidence du Conseil, qu’il a confié d’abord au sénateur Israël, puis, en 1925, à un sous-secrétaire d’État.
Par mesure d’économie en 1926, Poincaré supprime la "section