Le sida: un dilemme éthique global
Question 1
L’industrie pharmaceutique[?]gérée par les managers, a pour objectifs de faire des bénéfices, de maximiser la richesse des actionnaires, d’assurer la pérennité de l’entreprise et de faire respecter les droits de propriété intellectuelle. Les brevets protègent effectivement l’entreprise inventrice contre le développement de génériques pour que celle-ci récupère son investissement initial.
En outre, ces entreprises tentent de garder une bonne image auprès de l’opinion publique et de leurs actionnaires.
Les prix des médicaments brevetés sont chers et les populations du tiers-monde ne peuvent pas se les procurer. L’industrie est souvent montrée du doigt, pourtant cette dernière justifie ce montant par les coûts importants de la recherche pharmaceutique. De plus, certaines entreprises vendent à perte ou du moins ne récoltent plus de bénéfices sur la vente de médicaments à force de baisser les prix.[?]
Les intérêts premiers des actionnaires sont de recevoir des dividendes, de voir leurs actions montées en bourse tout en gardant une image stable et performante de l’entreprise.
Les investisseurs ont bien une part de responsabilité dans cette situation mais la plupart d’entre eux ne sont pas conscients que leurs objectifs empêchent, dans une certaine mesure, l’accès aux médicaments des populations pauvres. Cependant, certains pensent que les marchés émergeants représentent un élément majeur concernant la croissance du domaine pharmaceutique et qu’il n’est pas judicieux de la part des entreprises pharmaceutiques de l’ignorer. Leurs implications sont jusqu’à ce jour limités.
Les producteurs de médicaments génériques tels que Cipla en Inde ont pour objectif de développer des médicaments de substitution moins cher que ceux brevetés pour les pays en voie de développement. En 2001, Cipla proposa des génériques à 350 dollars par an et par patient à MSF. En plus, de l’objectif humanitaire, un intérêt promotionnel