Le silence ne vaut pas acceptation
REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l’arrêt suivant :
Attendu que le 18 juillet 1990, le ministère de la défense a conclu avec la société Méridionale d’équipements sanitaires et sociaux (SOMES) une convention, pour une durée de 10 ans, par laquelle la SOMES, qui gérait une maison d’accueil pour handicapés physiques adultes, lui a concédé la jouissance de 8 places, avec réduction du prix de journée, pour des adultes handicapés ressortissant du ministère de la défense, contre le versement d’une somme de deux millions de francs ; que la société SOMES a fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire ; qu’un plan de cession au profit de la société Le Colombier, a été homologué par jugement du 15 mars 1996 du tribunal de commerce de Salon-de-Provence ; qu’en exécution de ce plan, la société Médica France (la société Médica), venant aux droits de la société Le Colombier, a acheté le fonds de commerce de la société SOMES, par acte authentique du 9 juin 1997, dont il ressort notamment qu’elle n’a pas décidé de continuer le marché litigieux mais émis toutes les réserves utiles à son sujet ; que l’administration a maintenu dans l’établissement les 8 personnes placées avec un prix de journée réduit et que la société Médica a continué de leur délivrer des prestations d’hébergement ; que la société Médica a assigné l’Etat devant les juridictions judiciaires pour obtenir sa condamnation à verser le complément de rémunération pour la poursuite des prestations d’hébergement ; que par jugement du 18 novembre 1999 le tribunal de grande instance d’Aix en Provence a accueilli cette demande ; que, par