Le siècle des lumières
Le mot « Lumière » évoque le passage de la nuit au jour, de l’obscurantisme à la connaissance rationnelle. I. Le contexte historique et social qui permet le développement des Lumières.
A la mort de Louis XIV en 1715, la France se réveille d’un long sommeil : La régence de Philippe d’Orléans débouche sur une effervescence politique et intellectuelle qui couvait depuis la fin du XVIIème siècle.
L’économie progresse (commerce, industrie) et par conséquent la bourgeoisie augmente ce qui crée une nouvelle élite intellectuelle. Cette élite souffre d’être écartée des affaires de l’Etat.
Des lieux culturels propices au développement des idées apparaissent comme les salons (ex : celui de Mlle de Lespinasse) ou les cafés (ex : Le Procope). Cela fera du XVIIIème le siècle de la conversation (conversation qui influence l’écriture littéraire qui imite cette conversation par l’usage du dialogue ou de la lettre (roman épistolaire notamment)
Les voyages se développent et on assiste à la publication de nombreux récits de voyage : ceux-ci permettent des comparaisons entre les civilisations (ils posent le problème des normes du bien, de l’inné et de l’acquis et la question du bonheur terrestre)
La science progresse : L’astronome anglais Newton consacre la victoire de l’observation sur la spéculation. Le monde céleste et le monde terrestre sont gouvernés par les lois de la gravitation universelle. Le naturaliste Lamark esquisse une théorie sur l’évolution, on découvre les rudiments de l’électricité. En perpétuelle évolution, le monde apparait comme privé de toute relation avec l’absolu.
Des divisons au sein de l’Eglise, la révocation de l’Edit de Nantes (1685) et le développement de jansénisme entraînent une crise religieuse. II. Les caractéristiques
L’esprit des Lumières est caractérisé par l’importance accordée à la raison et à l’esprit d’examen. Les philosophes veulent adopter une démarche scientifique qui permette de lutter contre toutes