Le soja dans la mondialisation

Le Soja Brésilien

L’expansion du soja dans le Mato Grosso apparaît comme emblématique des processus spatiaux liés à la mondialisation et à l’impératif de compétivité qu’elle induit sur le marché mondial des denrées. La poussée de la culture du soja vers le centre-ouest du Brésil, en direction de l’amazonie, illustre l’émergence de nouveaux espaces productifs. Il s’agit, pour le Brésil, d’une version supplémentaire du front pionnier, revue par l’actuelle mondialisation qui fait de l’exportation la clé du succès aux dépens de la durabilité souvent évoquée.
Un front d’activité comme celui du soja regroupe tous les acteurs impliqués par la production, la transformation, les échanges de biens et services sur un espace donné. Il inclut une idée de dynamique, de progression physique dans cet espace: c’est en quelque sorte une filière en mouvement, qui participe à la restructuration des activités préexistantes. Une frontière agricole combine, en général, plusieurs fronts d’activité qui, au Brésil, ont été le plus souvent associés à l’ouverture de terres.

L’expansion du soja a été continue au Brésil depuis le début des années 1970. En effet, entre les années 1960 et 2002, la production mondiale de soja a été multiplié par 9 et continue de nos jours à augmenter.
Les pays sud-américains producteur de soja montent en puissance, et produisent plus que leurs voisins nord-américains à partir des années 2000; plus de 90 000 millions de tonnes en 2002, soit 47% de la production modial contre 34% réalisé par l’Amérique du Nord.
Il faut savoir que la culture de soja est due tout d’abord à une déforestation dans la fin des années 70, entrénant alors vers la fin des années 80, la culture du soja associé au riz. Mais le rendement était faible, et ce n’est qu’à partir de 1997, que la production de soja devient bénéfique et n’est plus associé au riz, mais au coton. Ce rendement bénifique est due à la mondialisation, et s’en est suivis d’une