Le sommeil
La connaissance du sommeil a été longue à s’établir. Elle a débuté par l’observation de l’homme endormi. Des l’antiquité, Aristote et Galien avaient remarqué que le sommeil était associé à un ralentissement de la fréquence respiratoire et du rythme cardiaque. Au XVIIIe siècle, Fontana décrivait les signes oculaires accompagnant le sommeil, au XIXe Hervey de Saint Denis et Maury dégagèrent les aspects psychologiques de l’endormissement et du rêve d’après l’observation de leur propre sommeil. Par la suite au début du XXe siècle, Piéron et Tournay et Lhermitte décrivirent les modifications du tonus musculaire, l’état des reflexes et les variations végétatives. Toutefois, ces recherches étaient bloquées par le fait que la science n’était pas assez avancée. On ignorait tout de l’activité du cerveau pendant la nuit. La découverte de l’encéphalographie allait changer radicalement cet aspect des choses : l’étude du sommeil devenait électroclinique. Le sommeil est comparable, chez l’homme à une perte de conscience, mais sans perte de réception sensitive. Chez l'humain, le sommeil occupe près d'un tiers de la vie. Il peut être différencié du coma par la préservation des reflexes et par la capacité de la personne endormie à ouvrir les yeux et à interagir avec d’autres personnes qui ne sont pas endormie. Le sommeil était pensé être naturellement induit par l'arrêt de sécrétion d’histamine, le neurotransmetteur qui permet au cerveau de rester en éveil. Le sommeil se différencie en deux états différents et en 5 phases. Les phases 1 à 4 composent le sommeil ordinaire encore appelé sommeil lent à cause de l’aspect ralenti du tracé encéphalographique ; la phase 5 est le sommeil paradoxal.
A) les phases du sommeil
Le sommeil se divise en plusieurs phases, 5 au total qui compose un cycle :
_L’endormissement (phase I): il occupe 2 à 4 % de la durée total du sommeil. Il est caractérisé par des bâillements et par l’engourdissement des membres ; mais aussi