Le spectateur ne cherche-t-il a voir que le beau dans l'œuvre d'art ?

Philippe de ChampaigneVanité ou Allégorie de la vie humainepremière moitié du XVIIehuile sur bois, 28 cm x 37 cmmusée de Tessé, Le Mans
Selon Kant le goût est « la faculté de juger du beau », le spectateur rechercherait donc avant tout le beau dans l'œuvre d'art, et souhaite contempler une œuvre pour sa beauté. Cependant certains artistes créent des œuvres pouvant être laids, voire répugnants. le spectateur ne regarde donc plus cette œuvre pour sa beauté mais pour la vision du monde, de la vie et de soi-même qu'elle apporte. La vanité de Philippe de Champaigne s'intitulant Vanité ou Allégorie de la vie humaine en est un exemple. Le tableau semble a première vue morbide car les couleurs sont sombre, le noir est dominant et il ne représente rien d'à proprement parlé « beau » mis à part la tulipe, elle-même fermée, elle ne déploie donc pas toute sa beauté. De plus, le crâne qui est l'élément qui empêcherait de qualifier ce tableau de beau se trouve au centre. Le crâne n'est pas dessiné pour sa beauté, mais le but du tableau n'est pas d'être beau, et le spectateur ne recherche pas le beau en admirant ce tableau.

Il faut distinguer la représentation de l'explication du tableau. Il faut donc prendre la peine de s'attarder sur une œuvre que l'on peut trouver au premier abord laide, le peintre ne peint pas cette œuvre dans le but de plaire et d'être jugée « belle » mais dans le but de délivrer un message. Le fond est noir afin de méditer sur les trois éléments importants du tableau. Au premier plan trois états sont présents, le végétal (la tulipe), l'animal (le crâne humain) et le minéral (le sable et le verre). De plus les traits et les ombres sont très précises, ce qui rend la représentation plus proche de la réalité. Cette vanité sert à montrer que la mort est l'issue de chaque être vivant. Chacun peut avoir sa propre interprétation de la composition.
C'est une allégorie de la vie humaine,