le sport est il sexiste
Les divisions dans le sport, entre hommes et femmes sont beaucoup plus nettes que dans la vie : les championnes n’ont pas le même statut que les champions, pourquoi ?
Les statistiques montrent que pendant les 30 Glorieuses, pendant qu’augmentaient le niveau de vie et les heures de loisirs, la pratique féminine sportive augmentait aussi. Mais les femmes investissent moins dans les compétitions (27% de femmes possèdent une licence et 52% d’hommes) ; les clivages entre les disciplines sont nets : les femmes sont majoritaires en équitation, gymnastique, natation, patinage, danse ; les sports équilibrés sont le volley, le hand, le tennis, le basket et le badminton.
Certains sports qui réclament des qualités « guerrières » associées au masculin sont délaissées par les femmes (foot, rugby)
Même si l’on a démontré que l’inné n’est pas une fatalité, que c’est la société qui fabrique les rôles
(cf Simone de Beauvoir, « on ne naît pas femme, on le devient ») les femmes privilégient certains sports qui demandent souplesse, esthétique et grâce.
Dans l’Antiquité, les Jeux sont interdits aux femmes et Pierre de Coubertin en 1896 dit que des
« Olympiades femelles seraient inintéressantes, inesthétiques et incorrectes. »
Ce n’est que très progressivement que les femmes vont conquérir le droit de concourir aux Jeux, ce sera en 1928 mais elles ne peuvent concourir que sur 5 épreuves : 100m, 800m, 4*100m, disque et hauteur. Actuellement les épreuves féminines sont moins bien relayées et médiatisées que celles des hommes. Du coup on les voit moins et on imagine qu’elles « n’existent » pas.
A l’école, les enfants jouent ensemble sans que la mixité ne pose problème. Au niveau de la compétition, la confusion des genres change. Cela parait normal puisque le principe de la compétition met en concurrence des égaux.
Du coup le sexisme ordinaire existe parce que l’écart entre les performances est mesurable et toujours aux dépens des femmes