Le sport rapproche t'il les hommes
Le bain de sang est un épisode des JO d’été de 1956 se déroulant à Melbourne lors duquel les équipes de Water Polo de l’URSS et de la Hongrie s’affrontèrent dans un violent match. Cette demie final du tournoi olympique se déroule quelques mois après l’insurrection de Budapest mâtée par l’armée rouge. Cet épisode nous montre bien que le sport ne rapproche pas toujours les hommes.
Il faut prendre en compte la pratique pour savoir si le sport rapproche les hommes. Mais quand nous parlons de sport, de qui parlons nous ? Des pratiquants ? Des supporters ? De ceux qui regardent ? Parlons nous du sport professionnel ou amateur ?
Le contexte a aussi son mot à dire. La politique entre beaucoup en jeu, et les nations se servent souvent du sport pour régler certains différents comme le montre l’accroche.
A l’intérieur même d’une pratique, il est possible de discerner des nuances et des différences. Nous pouvons prendre l’exemple du football professionnel et amateur, le football de stade et celui de quartier. Le sport rapproche t’il les hommes quand on utilise la définition de Parlebas, à savoir, « l’ensemble fini et dénombrable des situations motrices codifiées sous forme de compétition et institutionnalisées », ou quand on adopte le point de vue des sociologues de l’INSEE, à savoir : le sport est « toute activité physique régulière dont le principal but ou le seul but est la pratique corporelle. »
On peut se demander ce que nous entendons par rapprocher ? Le fait de se retrouver dans un même lieu ? échanger ? Discuter ? Ou le fait de rependre une utopie, sans violence où tout le monde se respecte ? Et pour compléter ce raisonnement, on peut se demander en quoi le contexte est très important.
Mais le sport existe car il y a des sportifs et celui de haut niveau grâce aux spectateurs et à l’argent. Est-ce le sport qui empêche le rapprochement d’être humain ? Les acteurs ? Les spectateurs ? Ou les contextes historiques et politiques ?