Le statut des femmes au 19ème siècle
1) Le statut légal de la femme.
Alors que le statut des femmes est resté durant des siècles largement inférieur à celui de l’homme, la révolution française et son principe d’égalité avait laissé espérer une amélioration et un changement de statut. Il n’en fût rien ; même si certaines femmes, comme Olympe de Gouges, ont pu écrire la Déclaration des droits de la Femme, et de la citoyenne. Si la révolution reconnait la personnalité civile de la femme, ses droits ne sont pas encore institués.
Sous l’Empire
L’établissement de l’Empire et du code civil (1804) par Napoléon Bonaparte ne permet pas, bien au contraire, d’amélioration du statut de la femme. Nuls droits politiques ou civils ne lui sont accordés. La femme reste un être mineur placé sous l’autorité de son mari ou bien de son père lorsqu’elle n’a pas accédé au rang d’épouse.
Par son mariage, la femme passant de la tutelle de ses parents à celle de son mari, doit le suivre à son domicile. Elle n’a aucun droit sur l’administration des biens communs, ne peut avoir un métier sans l’autorisation de son mari. Elle ne peut pas disposer ni gérer ses biens personnels et ne peut accomplir aucun acte juridique. Elle se doit avant tout d’être mère et épouse. Elle souvent considéré comme « un ornement » qui se doit de charmer son entourage par sa beauté et son esprit. Il lui est par exemple interdit de porter le pantalon sans autorisation spéciale. Dans son rôle de mère, la procréation doit être l’une de ses principales préoccupations, mais bien que trouvant ainsi sa place dans la famille, la femme ne détient aucun droit sur ses enfants, toute l’autorité revenant au père. Le divorce légalement possible depuis 1792 ne peut pas être demandé par la femme et la menace car le mari peut la rejeter en la laissant totalement démunie si elle est sans famille. Même dans l’infidélité la disparité du couple est présente, car si les époux se doivent fidélité, le mari volage