Le stoicisme
Fondée par Zénon en 301 avant J.C., c’est ensuite que le stoïcisme devient un courant philosophique helléniste. Il se développe sous l’Empire où il offre un moyen de résistance à la dégradation des mœurs publiques dans une époque troublée. En effet dans ce mode de pensée, comme dans de nombreuses philosophies, le bonheur est la finalité de la vie humaine. Ainsi, l’école stoïcienne désigne la sagesse et la vertu comme les clés pour y parvenir. Il ne s’agit pas ici d’un bonheur accessible par le plaisir et le désir. L’individu doit distinguer ce qui dépend et ne dépend pas de lui. Tout ce qui arrive est l’expression du destin. Ainsi, le stoïcisme apparaît comme une philosophie rationnelle, matérialiste, naturaliste et pratique, proposant une doctrine morale et des règles de conduite susceptibles d'amener au bonheur et à la sagesse, et cela dans un monde en crise où se produit une rupture profonde avec l'hellénisme classique. Dans l’ouvrage Des contradictions des Stoïciens, Plutarque résume cette situation de crise qu’il faut impérativement tenter de résoudre : " Tout le monde est fou, insensé, impie, injuste, vivant le pire des sorts, au comble du malheur.(…)Notre vie ne peut être surpassée ni en vice ni en affliction". De ce fait, le stoïcisme a pour caractéristique la recherche de la vertu, de la beauté morale. Ses caractéristiques particulières se fondent également sur sa logique et son éthique. En effet, il existe un logos : une providence divine, un feu qui assure l’harmonie et la rationalité du monde. Notre raison est une « étincelle de cet esprit divin » ; l’homme doit donc donner son assentiment à l’ordre du monde. Ainsi, telle est la devise stoïcienne : sustinere et abstinere : supporte et abstiens-toi.
Cléanthe et Chrysippe sont les élèves de Zénon et ses succedeurs. Cléanthe : Malgré