Le stress des missions humanitaires d'urgences
Ayant un intérêt et une curiosité prononcée pour la solidarité internationale j’ai, durant mes études multiplié les occasions de me faire mon propre point de vue et mon expérience professionnelle dans ce domaine. Cela a été possible grâce aux stages que j'ai effectués sur le continent africain (Sénégal, Mali) et aux apports théoriques, parmi lesquels le module optionnel sur les Organisations Non Gouvernementales(ONG), ainsi que mes lectures et des rencontres personnelles.
L’ensemble de ces connaissances soulèvent un problème récurent: la gestion du stress des acteurs humanitaires. Ce sujet est souvent évoqué dans les témoignages du personnel expatriés : «J'ai décidé de me faire rapatrier, même si j'ai trop honte. C'est insupportable, cela me rend malade. Et puis à quoi ça sert? Notre travail est devenu tellement absurde...».
Dans les années 1993-1994 ont recensait 16.000 O.N.G. reconnues internationalement, alors qu’en 2004 on en comptait 63.000. Il est intéressant, mais pas surprenant, que proportionnellement au nombre d’ONG qui détachent chaque année des professionnels sur le terrain, seules les plus anciennes évoquent à travers leurs publications ce problème.
Aussi il m'a semblé évident de commencer ma réflexion en essayant de clarifier quelles conséquence cela pouvait avoir sur l’infirmier diplômer d’état (IDE) expatrié: L'IDE expatrié éprouve t-il un stress en mission?
Le terme de stress recouvre deux types de réaction : d’une part les réactions de stress contrôlé, adaptatives et d’autre part les réactions de stress dépassé, inadaptées. Il a été reconnu que les IDE expatriés peuvent présenter, lors d'un engagement dans des programmes humanitaires, des réactions émotionnelles pouvant les empêcher d'accomplir leur mission. D’après une étude récente, un tiers des expatriés récemment rentrés de mission montrent des signes significatifs de stress. De plus selon l’étude du Dr B.Bierens, 26% des acteurs