Le système uninominal majoritaire à deux tours est un vote simple sans pondération. L'électeur doit choisir un candidat parmi plusieurs. On compte alors le nombre de voix obtenues par chaque candidat. Si un candidat recueille la majorité absolue (plus de 50 % des suffrages exprimés), il est élu. Sinon, on organise un second tour, généralement une autre semaine, pouvant comporter un nombre plus réduit de candidats, et à l'issue de laquelle est élu celui qui recueille le plus de voix (majorité relative) parmi les suffrages exprimés.
Ce système à été mis en place pour l’élection présidentielle par le Général de Gaulle en 1962, contre l’avis du parlement, qui redoutait que le peuple soit trop influençable pour obtenir des élections « saines » et sans être manipulées par les partis.

Cependant de nos jours la légitimité de ce mode de scrutin soulève des interrogations notamment au sujet de l’élection présidentielle, ainsi la réflexion s’organisera autour de cette élection et la période actuelle étant durant les élections présidentielles de 2012, des exemples récents argumenteront la thèse, pour tenter de répondre à la question suivante :
« L’élection présidentielle au scrutin uninominal majoritaire à deux tours est elle toujours légitime. »
Dans un premier temps nous étudierons, l’élection présidentielle qui à un mode de fonctionnement à part entière (I), d’une part elle est régie par la constitution et par la loi (a), d’autre part elle désavantage les petits partis ce qui remet en cause sa légitimité (b).
Dans un second temps, nous réfléchirions sur la légitimité remise en cause de ce mode de scrutin (II), dont les partis utilise des moyens frauduleux (a) et utilisent le jeu des alliances qui est un atout de persuasion important (b).

I) Une Election à part entière, l’élection présidentielle

L’élection présidentielle est actuellement au cœur de l’actualité, c’est donc un moment opportun pour les hommes politiques de remettre en cause le système actuel.