Le suicide en droit congolais
Suicide en Droit positif congolais
Par
Daniel KASONGO MPAU OKING
Assistant à la Faculté de Droit/UNILU
INTRODUCTION
Il est devenu courant d’apprendre que dans tel quartier de telle commune, une personne s’est donnée la mort en usant d’une arme à feu, en se jetant à l’eau ou en avalant des produits médicamenteux à fortes doses ou par pendaison ou enfin en sautant d’un endroit élevé. C’est le suicide. Il est aussi de ces cas où l’on relève qu’il est mis fin à la vie des enfants nés avec les malformations physiques sérieuses, le renvoi des hôpitaux des personnes en phase terminale des maladies incurables ou encore le refus des traitements en cas de certitude de mort imminente. Il s’agit ici d’une autre forme de suicide dénommé suicide assisté ou euthanasie. Remarquons qu’à ce sujet, Francis Bacon, homme d’Etat et philosophe anglais qui s’intéressait principalement aux méthodes et au progrès des sciences avait constaté chez les médecins du XVIIème siècle, un total manque d’intérêt pour le traitement de la douleur qu’il les invitât à développer une médecine qui serait capable de transformer les derniers instants de la vie… afin de permettre d’échapper aux affres des derniers moments de la vie et s’éteindre, l’heure venue, de manière douce et paisible. Il appelle une telle mort « Euthanasie » d’un terme emprunté à l’antiquité grecque (1). Dans le premier cas, les raisons profondes du suicide s’évanouissent avec la disparition du suicidé mais il reste constant que le suicide est considéré comme la manifestation d’une pathologie le plus souvent dépressif, schizophrénique liée à un trouble de la personnalité dont les mobiles immédiats peuvent être la toxicomanie, l’alcoolisme, l’isolement, la solitude, le chômage, la maltraitance, le deuil, … Il peut arriver que la cause du suicide soit une réflexion sur l’existence même, influencée par la philosophie nihiliste. Relevons que les maladies chroniques sont peu suicidogènes (2). Dans le