Le suicide d'hemingway

1171 mots 5 pages
« Ces docteurs de « choc » ne connaissent rien aux écrivains… On devrait exiger de chaque psychiatre qu’il prenne un cours d’écriture créative afin de savoir ce qu’est un écrivain… Dans quel but ont-ils détruit mon esprit et effacé ma mémoire, qui est mon capital, je ne peux plus travailler. Le traitement était brillant, mais on a perdu le patient. » C’est après avoir écrit ces mots, avec une conclusion si pleine d’humour noir, 2 jours après avoir reçu un traitement aux électrochocs dans la tristement célèbre clinique Mayo, qu’Ernest Hemingway se suicide, en 1961. Il avait survécu à la première guerre mondiale, au cours de laquelle il avait été blessé par un tir de mortier, puis par un tir de mitrailleuse. Il avait survécu à la guerre gréco-turque, qu’il avait couverte comme journaliste en 1921. Il avait survécu à la guerre d’Espagne, à la libération de la France en 44 au cours de laquelle il avait pris part à de violents combats. Mais à la vingtaine d’électrochocs qui lui ont été administrés pour le « soigner » de sa dépression, il ne put survivre. Si vous pensez qu’aujourd’hui les dépressions ne sont plus soignées par électrochocs, détrompez-vous. La ruse de la psychiatrie fut de rebaptiser l’électrochoc « sismothérapie », un nom moins politiquement incorrect pour une pratique barbare. Les derniers chiffres disponibles datent de 1999 (l’habituelle transparence psychiatrique) et font état de 70 000 électrochocs donnés en France dans l’année. Depuis, la psychiatrie a continué à faire campagne pour les vertus de la sismothérapie.
Les indications sont nombreuses, de la « mélancolie » à la « schizophrénie » en passant par la « dépression ». Le traitement par électrochoc, ou sismothérapie, consiste en des décharges électriques à travers le cerveau, d’une tempe à l’autre (électrochoc bilatéral), ou du front à l’arrière et sur le côté du crâne (électrochoc unilatéral). Ce sont deux psychiatres, Ugo Cerletti et Lucio Bin, qui après avoir

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