Le surréalisme
Partons à la découverte de la naissance du surréalisme…
Tout commence avec le Dadaïsme. Le Dadaïsme est un courant artistique et littéraire fondé en 1916 par notamment Tristan Tzara, Hugo Ball, Hans Arp et Hans Richter. Subversif, nihiliste, le mouvement Dada visait à détruire les normes esthétiques, dont celles du langage. Le courant littéraire qui en est issu eut une importance capitale au 20ème siècle, surtout à Paris. Lié aux revues Sic, Nord-Sud, 391, puis Littérature, il fut notamment représenté par Eluard, Soupault, Picabia, Reverdy, Aragon et Breton. Ce dernier s’en séparera pour fonder le surréalisme. Marcel Duchamp, Picabia et Man Ray sont les artistes les plus connus.
Pour les dadaïstes, la révolte permanente et la provocation peuvent seules sortir le monde de sa léthargie. Mais résolument nihiliste, le mouvement finit par s’autodétruire : sa dernière manifestation a lieu le 20 mai 1920.
Le mouvement surréaliste date de 1924, juste après la première guerre mondiale, année au cours de laquelle André Breton (fondateur), publia son «Manifeste au surréalisme ». Il y définit l’écriture surréaliste comme une expression libre de tout contrôle de la raison et des carcans sociaux, permettant de pénétrer au cœur des processus psychiques.
Le surréalisme vise l’appréhension du surréel, cette réalité supérieure cachée au commun des mortels. Influencé par la pensée de Freud, Breton prône l’écriture automatique comme un moyen de libérer la richesse productive de l’inconscient et se réfère à l’omnipotence du désir. Le genre littéraire préféré du surréalisme est la poésie. Ce mouvement a d’abord touché les écrivains et poètes (Breton, Aragon, Eluard et Desnos), avant de rallier cinéastes, photographes et peintres, tels Picasso, Magritte, Ernst et Dali.
Le terme « surréalisme » est formé à partir du néologisme « surréel » de sur et réel inventé par Apollinaire signifiant « qui se situe au-delà du réel ».
Dès 1925, les écrivains surréalistes