Le surréalisme est un mouvement artistique et littéraire apparu après la 1ère guerre mondiale qui manifeste une révolte contre l’ordre bourgeois et prône l’automatisme psychique c'est-à-dire l’automatisme psychique pur, par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit par de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. Dans la Seconde moitié du XIXème siècle, le « supernaturalisme » de Gérard de Nerval, le « surnaturalisme » d’Emmanuel Swedenborg et de Charles Baudelaire et aussi le symbolisme de Stéphane Mallarmé et, pour finir surtout, le romantisme allemand de Jean-Paul (dont les rêves annoncent l’écriture automatique) et d’Hoffmann peuvent être considérés comme des mouvements précurseurs du surréalisme. Plus sûrement, les œuvres littéraires d’Alfred Jarry, d’Arthur Rimbaud et de Lautréamont, et picturales de Gustave Moreau et d’Odilon Redon sont les sources séminales dans lesquelles nous puiseront les premiers surréalistes (Louis Aragon, Breton, Paul Eluard, Philippe Soupault, Pierre Reverdy). Cette aventure (« une attitude inexorable de sédition et de défi ») passe par l’appropriation de la pensée du poète Arthur Rimbaud (« changer de vie »), de celle du philosophe Karl Marx (« transformer le monde ») et des recherches de Sigmund Freud : Breton s’est passionné pour les idées de Freud qu’il a d »couvertes dans les ouvrages des français Emmanuel Régis et Angelo Hesnard en 1917. Il en a retiré la conviction du lien profond unissant le monde réel et le monde sensible des rêves, et d’une forme de continuité entre l’état de veille et l’état de sommeil (écriture automatique). Dans l’esprit de Breton, l’analogie entre le rêveur et le poète, présente chez Baudelaire, est dépassée. Il considère le surréalisme comme une recherche de l’union du réel et de l’imaginaire : « Je crois à la résolution