Le sursis à execution des actes administratifs
Eliane Maria AGATI MADEIRA (Université de São Bernardo do Campo)
I. Introduction Parler de la condition juridique de la femme dans la Rome Républicaine est une tâche tellement complexe non seulement par la grandeur des territoires romains (chacun ayant ses éléments culturels propres) et par la grande durée du système juridique romain (de la fondation de Rome jusqu’à la mort de l’empereur Justinien certainement la condition juridique de la femme a changé) mais aussi par la difficulté d’en préciser tous les aspects relatifs à sa condition juridique. En conséquence, notre but n’est pas de rechercher de façon exhaustive la condition juridique de la femme, mais étudier un évènement 1 concernant la participation féminine dans la civilisation romaine républicaine dans lequel on peut identifier plusieurs éléments qui nous permettent de reconstituer l’univers féminin de l’époque même s’ils sont imprégnés d’une vision masculine, puisque ce sont tous des hommes qui nous rapportent cet événement2.
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Ainsi, par exemple, GORIA (Il dibattito sull’abrogazione della lex Oppia e la condizione giuridica della donna romana in Atti del I Convegno Nazionale di Studi su “La donna nel mondo antico” a cura di R. Uglione, Torino 1986, p. 265) considère que l’écrit de Tite Live qui relate le débat à propos de l’abrogation de la Lex Oppia soit “un buon angolo prospettico per gettare um rapido sguardo sulla condizione giuridica della donna romana”. 2 CANTARELLA (dans la Nota di lettura à E. CICCOTTI, Donne e politica negli ultimi anni della Republica Romana in Antiqua 33, Napoli 1985) remarque que toutes les sources qui nous en parlent de la condition féminine sont écrites par des hommes, ce qui constitue une difficulté dans ce genre d’étude. Il faut donc, selon CANTARELLA, les épurer de toute l’idéologie qui les entoure.
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Nous allons donc analyser quelques aspects de la