Oui, il est vrai d’affirmer que « […] le roman de Germaine Guèvremont s’avère doublement celui de la réconciliation : le sédentaire Beauchemin renoue avec sa nature nomade, tandis que le Survenant, nomade, reprend contact avec son côté sédentaire … », mais cette réconciliation n’est pas définitive.

Paragraphe argument principal 3

Même si nos deux personnages tendent à découvrir une nouvelle facette de leur personnalité qu’ils avaient refoulée, leur vraie nature reprend quand même le dessus. Pour le père Didace, rien n’y fait il cherche encore à transmettre son nom et à continuer la lignée des Beauchemin sur ses terres. Avec Venant qui lui met en tête qu’il est toujours jeune et vigoureux, Didace est tenté d’épouser l’Acayenne. Toutes ses valeurs patriarcales sont alors ravivées .Alors qu’il cherche conseille auprès du curé sur son projet de mariage, Didace laisse entendre qu’il a encore espoir d’avoir un fils digne de lui. «Mais monsieur le curé, je voudrais élever encore une couple de garçons, s’il y a moyen» (page 214). Il cherche désespérément à avoir le descendant qu’il croyait avoir trouvé à la rencontre du Survenant. Le départ du Survenant à probablement accentué son acharnement. Départ qui n’a pas pu être empêché par l’amour porté à Angélina et au père Didace ««Tente moi pas, Angélina. C’est mieux». À grandes foulées, il se perdit dans la nuit noire.» (Page 192). Le survenant vit un grand tiraillement : devrait-il rester et épouser Angélina pour qui il éprouve des sentiments ou devrait-il rejoindre son premier amour; le vaste monde. C’est tristement l’amour des grandes routes qui a eu raison de lui. Venant reste fidèle à l’image du coureur des bois indépendant et imprévisible. Il part contre toutes attentes. Même si nos deux gaillards se retrouvent dans leurs ressemblances, Didace restera fidèle à sa terre et Venant aura toujours le cœur au