Le symbolisme
Le symbolisme et ses origines Le symbolisme provenant du terme « symbole » d'origine latine avec le mot symbolum qui signifie « symbole de foi » ou encore « signe de reconnaissance ». Le symbolisme est apparu à la fin du XIXème siècle. En 1886, un manifeste est publié dans le Figaro littéraire par le poète Jean Moréas (1856-1910) énonçant les principes de l'école symboliste. En voici un extrait:
« [...] Ennemie de l’enseignement, la déclamation, la fausse sensibilité, la description objective, la poésie symbolique cherche à vêtir l’Idée d’une forme sensible qui, néanmoins, ne serait pas son but à elle-même, mais qui, tout en servant à exprimer l’Idée, demeurerait sujette. L’Idée, à son tour, ne doit point se laisser voir privée des somptueuses simarres des analogies extérieures ; car le caractère essentiel de l’art symbolique consiste à ne jamais aller jusqu’à la conception de l’Idée en soi. Ainsi, dans cet art, les tableaux de la nature, les actions des humains, tous les phénomènes concrets ne sauraient se manifester eux-mêmes ; ce sont là des apparences sensibles destinées à représenter leurs affinités ésotériques avec des Idées primordiales. [...] »
Les symbolistes, par leur conception spirituelle du monde, veulent trouver d'autres moyens d'expression pour dépasser la simple représentation réaliste. Les symbolistes renient leurs aînés Baudelaire, Rimbaud, Verlaine et Mallarmé, qui sont les précurseur du symbolisme, en réaction contre les certitudes matérialistes et scientifiques du naturalisme. Ils utilisent en générale des images et des analogies soit des comparaisons pour évoquer le monde, suggérer les états d'âme et les idées abstraites sans expliciter alors que la pensée logique exploite les données du réel. C'est donc en réaction contre le matérialisme positiviste triomphant de l'époque soit le naturalisme que le symbolisme naît. Les symbolistes refusent d'admettre que la vérité se trouve dans la matière