Le symbolisme
Les thèmes fréquemment abordés dans les œuvres symbolistes sont le rêve, les sentiments, l’imagination, l’inconscient ou le temps qui passe, comme on l’a vu dans L’ennemi de Baudelaire... Ainsi dans son poème Il pleure dans mon cœur, extrait du recueil Romances sans paroles, Paul Verlaine exprime sa mélancolie ainsi que sa tristesse, en harmonie avec le paysage :
« Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville. »
Comme l’indique son nom ce mouvement repose sur l’utilisation constante de symboles, suggestions d’images parfois elles-mêmes suggestive d’impressions. Dans L’ennemi, étudié précédemment, « les fleurs nouvelles » sont le symbole des nouveaux poèmes de Baudelaire. Le poème Les ponts de Paul Verlaine, extrait du recueil Illuminations, est écrit en prose. Il y décrit ; tel un impressionniste, les ponts de Londres. Dans le premier vers, on trouve l’oxymore : « Des ciels gris de cristal ». Ici la couleur grise est le symbole du brouillard, le « fog » anglais.
Avec le symbolisme arrive également la création du vers libre. Les rimes et les métriques régulières sont jugés trop « frigides » par les symbolistes pour exprimer des sentiments. Les rimes s’assouplissent, on le voit dans Il pleure dans mon cœur de Verlaine avec des rimes de formes ABAA très originale.
Les poètes recherchent également la musicalité des mots et s’en servent pour suggérer une émotion, donner un sens nouveau à ses mots. Les assonances (répétition d’un même son voyelle) et les allitérations (répétition d’un même son consonne) sont donc