le symbolisme
Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique de la fin du XIXème siècle, qui se traduit par une volonté de rupture avec le naturalisme et la poésie parnassienne et se construit en réaction à la vision matérialiste de l’époque, qu’il rejette. ( Le symbolisme est également marqué par une perception philosophique pessimiste et désabusée de l'existence, un véritable mal du siècle, qui se traduit par des extravagances langagières, un nihilisme social, une morbidité latente. C'est le règne des poètes maudits et des décadents.)
I. Dans la poésie française du XIXème siècle, évoque un large courant d’idéalisme poétique, qui s’étend dans la seconde moitié du siècle ainsi qu’une école littéraire, qui triomphe dans les années 1885-1900.
L’idéal symboliste :
Le symbolisme repose sur le sens du mystère, qui est l’essence même de la réalité. Ainsi la poésie ne sera être descriptive mais pour atteindre l’âme des choses au-delà des apparences, elle usera du symbole, elle se fera suggestive, fluide, musicale et incantatoire. Pour Moréas, le symbolisme doit « vêtir l'idée d'une forme sensible ». Elle sera liée à une philosophie de l’inconnaissable et du subconscient : c’est le rêve de chaque poète, qui s’exprimera dans son œuvre. On est à l’opposé du réalisme.
Les précurseurs :
- Dès 1822, Hugo déclare : « La poésie, c’est tout ce qu’il y a d’intime dans tout » et affirme l’existence d’un monde idéal sous le monde réel. Les véritables initiateurs du symbolisme sont cependant NERVAL et BAUDELAIRE : le premier par son expérience du surréel et l’épanchement du rêve dans sa vie, le second par sa théorie poétique et mystique des correspondances est d’ailleurs qualifié par Moréas de « véritable précurseur » du mouvement.
- En 1869, paraissent les Chants de Maldoror de LAUTREAMONT, qui bien qu’annonçant surtout le surréalisme, s’inscrivent aussi dans le mouvement du symbolisme. Ce poème en prose contribue à la libération de la forme poétique