Le symbolisme
Le mouvement symboliste, dans son sens très large, commence avec la publication de Les Fleurs du mal de Baudelaire (le grand précurseur) en 1857 et s’étend jusqu’à la fin du siècle.
Les grands noms : Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et Stéphane Mallarmé.
Il y avait aussi des bohèmes littéraires qui se rassemblaient dans les cabarets à la mode de Paris et se regroupaient sous des noms étranges comme : les Hydropathes, les Hirsutes, les Zutistes, les Je-m'en-foutistes, etc. Ils écrivaient des poèmes tout en menant une vie de débauches pour la plupart, d’où le surnom de "décadents".
C’est Jean Moréas qui, en 1886, propose le nom "d’école symboliste" pour caractériser ces divers regroupements.
Le texte fondateur du mouvement est L’Art poétique de Verlaine publié en 1882.
Pour les symbolistes, la vérité n’est pas dans la matière brute seulement. Une chose existe par-delà elle-même : elle est le signe d’une autre chose.
Au-delà des apparences, il y a des rapports entre les choses, des liens entre les êtres, des correspondances entre les sons, les images et les parfums. C’est ce que le symbole devrait exprimer (la colombe représente la paix, l’oiseau, la liberté) un son rappelle une image, une odeur rappelle un lieu, une sensation rappelle un moment du passé, etc.
"La poésie est l’expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence."
Mallarmé.
La poésie symboliste donne à voir et à sentir le mystérieux dédoublement du monde, révèle l’invisible derrière le visible, l’inconnu derrière le connu.
Les poètes symbolistes préfèrent, la nuance infinie à tout ce qui est tranché, le changement à la permanence.
L’esthétique :
Le mystère de la vie et de l’existence ne peut s’exprimer directement par des descriptions réalistes. Le poète doit utiliser une nouvelle langue, celle du symbole, car toutes les choses du monde peuvent être rapprochées.
La musicalité ♫ du vers doit être la première