Le symbolisme
Début : Le mouvement symboliste, dans son sens très large, commence avec la publication de Les Fleurs du mal de Baudelaire (le grand précurseur) en 1857 et s’étend jusqu’à la fin du siècle.
Doctrine
1. La Vérité : Pour les symbolistes, la vérité n’est pas dans la matière brute seulement. Une chose existe par-delà elle-même : elle est le signe d’une autre chose, elle est un symbole dans un jeu de correspondances infinies.
2. Les correspondances : Au-delà des apparences, il y a des rapports entre les choses, des liens entre les êtres, des correspondances entre les sons, les images et les parfums. C’est ce que le symbole devrait exprimer. Colombe = paix; oiseau = liberté, un son rappelle une image, une odeur rappelle un lieu, une sensation rappelle un moment du passé, etc.
3. Le mystère : En refusant le rationalisme (Descartes) et le matérialisme (argent et industrialisation), les symbolistes veulent renouer avec le mystère de vivre et de sentir. "La poésie est l’expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence." Mallarmé.
La vie ne peut pas se réduire aux termes médicaux. Un chirurgien ne dissèque pas l’âme d’une personne. Le ciel étoilé, même si on peut l’expliquer scientifiquement aujourd’hui, reste nébuleux.
La poésie symboliste donne à voir et à sentir le mystérieux dédoublement du monde, révèle l’invisible derrière le visible, l’inconnu derrière le connu.
4. La subtilité : Comme la réalité n’est pas uniforme, les poètes symbolistes préfèrent le rare au commun, le rêve au réel, l’ambivalence à l’identité, la nuance infinie à tout ce qui est tranché, la fugacité (le changement) à la permanence.
Les techniques d’écriture employées
1. Le symbole : Le mystère de la vie et de l’existence ne peut s’exprimer directement par des descriptions réalistes. Le poète doit utiliser une nouvelle langue, celle du symbole, car toutes les choses du monde peuvent être