Le syndicalisme
Histoire du syndicalisme en France, 2 période 1884 - 1914 : Grandeur et faiblesses du syndicalisme révolutionnaire
En 2006, le centenaire de la Charte d’Amiens a été abondamment célébré, alors que la résolution de 1866, adoptée par l’Association Internationale des Travailleurs au Congrès de Genève sur le syndicalisme, est restée dans l’ombre. L’Université s’est mobilisée lors d’un colloque tenu les 11-12-13 octobre 2006 dans la ville du 9e Congrès de la CGT, avec ses capacités critiques actuelles, dont la revue syndicale L’Emancipation (n°5, janvier 2007) a souligné les limites. Le mouvement syndical a diversement commémoré le texte « culte » du syndicalisme révolutionnaire. La CFE-CGC et la CFTC n’y ont pas accordé d’attention car le document ne relève pas de leur tradition. La FSU et l’UNSA ont estimé que d’autres urgences requéraient leurs efforts. Force Ouvrière a organisé deux colloques pour mettre en exergue son option fondamentale en faveur de l’indépendance. Par l’intermédiaire de son Institut d’histoire sociale, la CGT a saisi l’occasion pour réfléchir sur les rapports du syndicalisme au combat politique. La CFDT s’est contentée de participer à une table ronde de la revue Mil neuf cent (n°24, 2006) et de reproduire une intervention de Frank Granger à la journée d’études de l’I-CGTHS « dans une version un peu aménagée » pour la Revue de la CFDT (n° 80, novembre-décembre 2006). L’Union syndicale Solidaires, le 4 octobre 2006, s’est interrogé de manière pluraliste sur le contenu et l’actualité de la Charte. Enfin, la petite organisation libertaire Confédération nationale du Travail a réédité (comme la CGT) le compte rendu du Congrès d’Amiens qu’Emile Pouget (1860-1931) avait rédigé pour la revue Le Mouvement Socialiste. Cent ans après, le discours d’Amiens demeure pour partie une source d’inspiration et à coup sûr, un enjeu. Aucune nostalgie n’inspire le constat. Le simple retour au passé engage dans une impasse comme son
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