Le syndrome du bébé secoué
Les conséquences
Egalement appelée syndrome d'impact des secousses, cette maltraitance a des conséquences neurologiques dramatiques. Excédés par les pleurs ou fatigués, des parents ou des baby-sitters craquent nerveusement et agitent trop violemment l'enfant. Secoué, le cerveau va alors s'écraser contre la boite crânienne, créant des hémorragies, des lésions importantes aux tissus et un gonflement du cerveau. Loin d'être anodins, ces gestes peuvent conduire aux pires extrémités : perte de la vue, paralysie et autres formes d’invalidité, crises d’épilepsie, troubles mentaux… et parfois, la mort, dans 10% des cas.
Des séquelles à vie
Les bébés de moins de 6 mois sont les plus vulnérables. Les garçons sont plus touchés que les filles pour des raisons physiologiques: il y a plus d’espace entre le cerveau et la boite crânienne chez les garçons que chez les filles. Ils représentent 60% des victimes.
Dans les jours ou les semaines qui suivent un épisode de secousses violentes :
10 % des bébés meurent,
25 % souffrent d'hémiplégie, retard mental majeur, cécité, épilepsie rebelle, etc,
50 % héritent d'un mauvais pronostic : épilepsie contrôlée, paralysie ponctuelle, retard mental modéré, etc, seul moins d'un enfant sur quatre s'en sort sans séquelle.
La fragilité du bébé
Les bébés ont une tête trop grosse et trop lourde par rapport à leur cou, et leurs muscles ne sont pas encore formés. Il convient donc de la retenir en permanence en position verticale, ce que l’adulte fait naturellement quand il prend un bébé dans ses bras. Si la tête est secouée, sa décélération brutale peut provoquer l’éclatement des vaisseaux sanguins qui irriguent le cerveau, conduisant à une hémorragie cérébrale… et aux dégâts cités