Le système démocratique français
Cette intransigeance vis-à-vis du concept de la représentativité a sans nul doute une origine historique.
En 1789, la France sort en effet de plusieurs siècles de monarchie absolue avec un système de privilèges accordé au clergé et à la noblesse (immunités fiscales, droits seigneuriaux dîme) au détriment du Tiers-état.
La terrible injustice ressentie par la population face à ces privilèges et la situation économique catastrophique poussent la révolution bien au-delà du programme réformateur voulue par la bourgeoisie. La population se révolte, prend les armes et renverse les autorités. Devant ces graves événements, l’Assemblée constituante décide d’abolir les droits féodaux et les privilèges fiscaux et approuve la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Le peuple a pris le pouvoir et entend le garder : la révolution française pose le principe de la souveraineté nationale qui figure à l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
L’expérience démocratique française s’écartera de la conception de Jean-Jacques ROUSSEAU, impossible à mettre en œuvre dans un grand Etat.
Cependant l’essentiel demeure : depuis la proclamation de la 1ère République en 1792, la participation du peuple français à l’exercice du pouvoir politique est une constante reprise dans chaque constitution.
Comment s’exerce-t-elle actuellement ? Comment les hommes et les femmes qui composent notre nation participent-ils au pouvoir politique, au pouvoir de commandement qui s’exerce sur eux et dont le critère est la capacité à se faire obéir ?
Le taux d’abstention aux diverses échéances électorales et la