Le système sexe/genre handman
Marie-Élisabeth Handman
L’anthropologue et le système sexe/genre
Les anthropologues ont découvert l'existence d'analogies entre le sexe et le genre, différentes des sociétés occidentales d'hier et aujourd'hui lors d'observations sur des sociétés étrangères ou anciennes. Après 1960, la pruderie des milieux scientifiques étant passée, les informations sur les analogies entre les sexes et la sexualité ont longtemps été fausses et incomplètes. C'est seulement après la montée du féminisme des années 70, l'épidémie de sida dans les années 80, que les anthropologues ont commencé à analyser les sexualités atypiques sans gêne. Beaucoup de travaux sur l'homosexualité, la prévention du sida réalisés dans différents groupes sociaux ont montrés que de nombreuses bisexualités sans nom existaient.
En 1989, N.-C. Mathieu publie un article qui explique les façons de penser les liens entre sexe et genre dans différentes sociétés. L'auteur tire de la pensée de N.-C. Mathieu qu'il existe 3 modes d'élaboration. Sexe et genre sont intimement liés dans le premier, le sexe contraint le genre. Être né homme impose de se comporter comme tel avec tous les critères que la société impose. Le cas est le même pour les femmes. Toute personne qui ne respecte pas cette règle est considéré par la religion comme pêcheur et pathologiquement atteint pour la médecine. Dans le deuxième, le genre contraint le sexe. Une personne se déclarant femme, même si elle est née homme, doit se comporter comme telle avec la plupart des critères que la société lui impose.
Dans le troisième, le sexe anatomique ne compte pas. Les individus reçoivent un genre dont ils sont libres de changer et d'en inventer de nouveaux. C'est la pensée queer.
Quand le genre prime le sexe
E.Evans-Pritchard explique dans son article que les azandé épousaient de jeunes garçons avec qui ils entretenaient des