Enseignement supérieur : Le Lmd remplace les unités de valeur
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Le nouveau système, présenté par les autorités universitaires comme un remède adéquat, suscite des contestations.
Jean Baptiste Ketchateng Ce n'est pas une évaluation, mais, l'observation que fait Barthélémy Nyasse, professeur de chimie à l'université de Yaoundé I peut glacer le sang : " Ce n'est pas être pessimiste ou opposé au progrès : cependant, qui vous dit que ce qui arrive ne peut pas être pire que ce que nous vivons actuellement ? " Cet enseignant encarté au Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) au sein duquel il occupe le poste de conseiller au bureau national, bien qu'il ne fasse pas l'écho d'une position syndicale, est plus que réservé sur la réforme Licence-mastère-doctorat, qui entrera en vigueur à la prochaine rentrée académique.

Tout au contraire, Mathieu François Minyono-Nkodo, inspecteur général académique au ministère de l'Enseignement supérieur, est enthousiasmé par ce projet qui, de son point de vue, va changer la vie et l'avenir de l'université au Cameroun. " Il ne faut pas qu'on juge le Lmd avant qu'il ne soit opérationnel", rétorque ce membre de la cellule technique Lmd de la Cemac. Lui, n'y voit que des avantages. " Actuellement, le diplôme repose moins sur les compétences acquises que sur les savoirs accumulés. Nos étudiants sont diplômés sans savoir-faire, savoir-être, ni savoir-agir ", explique l'universitaire qui porte le projet de réforme Lmd au Cameroun comme un bébé plein de promesses.

De fait, le système Lmd qui remplacera l'actuel système d'unités de valeur, devrait notamment favoriser la professionnalisation des enseignements. Il est composé de trois cycles. La licence qui s'obtient en trois ans, le mastère en deux ans et le doctorat en trois années. Le cursus des études est aussi bien défini qu'il peut être composite. "Jusqu'ici, une licence était définie suivant une spécialité et quelques fois, l'on