- l'étude du tableau permet d'aborder aisément la notion d'absolutisme dans le cadre d'un cours magistral (l'indispensable mise en activité des élèves suit). Il s'agit de montrer ici que le roi de France disposait de pouvoirs extrêmement étendus
(luxuriance de détails hautement symboliques) dans la mesure où il tenait ces derniers de la main de Dieu. Le cours sur les limites de ce pouvoir part de ce même portrait et de textes parmi lesquels ceux de Bossuet.
- d'un point de vue méthodologique, l'étude de ce portrait permet d'inviter les élèves à
"dépasser l'image" et à décrypter les intentions de l'auteur (sélection, classement et analyse des informations):
1- d'abord en expliquant la symbolique de chacun des éléments de l'oeuvre; l'amoncellement des détails (sceptre, certes, mais surtout talons, perruque...) éveille l'intérêt de l'élève (le cours magistral n'est pas forcément ennuyeux!) qui comprend ainsi que l'image n'est pas neutre.
2- en insistant bien sur le fait que le commanditaire a pu vérifier de visu l'impact sur les courtisans. Autrement dit, la symbolique fut accessible aux observateurs (et non à quelques initiés).
Tout cela permet de revenir sur la nature de l'oeuvre: une commande officielle qui n'est neutre ni à son émission ni à sa réception (d'où l'intérêt du sens critique).
1. Louis XIV, metteur en scène du pouvoir royal.
2. La concentration des pouvoirs dans la personne du roi.
3. Le roi de France, monarque de droit divin
Hyacinthe Rigaud (1659-1753), peintre et courtisan à Versailles, reçut la commande de ce portrait en 1701 de Philippe V d'Espagne, petit-fils du roi-soleil, qui avait lui-même posé l'année précédente. Toutefois, Louis XIV apprécia tellement la production de Rigaud qu'il décida de la conserver... et d'en multiplier les copies (dont une gardée au Prado), consacrant le tableau en véritable portrait officiel. La toile fut exposée dans la salle du trône du palais de Versailles, c'est à dire au centre de