Lorsque nous rencontrons monsieur Ripley, nous observons un homme confus et sans histoire. Ses talents sont nombreux, mais il n'arrive pas à les utiliser pour accomplir son individuation. Sa persona est si faible et ses carences émotives et émotionnelles si grandes qu'au lieu d'essayer de se comprendre, il adopte une persona totalement différente de son moi pour arriver à ces fins. C'était sans réfléchir aux conséquences de ce chevauchement, qui va aboutir à l'anéantissement de l'essence de Tom Ripley.
L’un des principaux archétypes selon Carl Gustav Jung, c’est l’ombre. La plupart des gens ignorent leurs ombres, le plus souvent elles peuvent être projetées dans des obsessions, des fantasmes ou encore dans leur entourage. Elle peut être tout ce qui déclenche la jalousie, le dégoût ou la tendresse. Dans le cas de Tom Ripley, son ombre serait sa pauvreté et donc son exclusion d’une classe sociale supérieure. C’est un jeune homme qui provient d’un milieu assez modeste qui se voit découvrir un monde idéalisé lorsqu’il rencontre la famille Greenleaf, une société et un mode de vie qu’il n’imaginait aucunement pouvoir atteindre. Il est vite attiré par ce mode de vie, et nous pouvons observer qu’il est fasciné par cette classe sociale. Il est désireux d’être un des leurs et devient obsédé de faire éventuellement partie de cette vie. D’où provient cette obsession de changer de classe sociale? Comme tous les archétypes, l’ombre possède une charge émotionnelle qui peut influencer le moi, et ce, par des complexes. Elle sera une source importante de son développement personnel au cours de ce film. Elle sera issue en quelque sorte de la possibilité qui lui est offerte par M. Greenleaf.
C’est cette partie de la personnalité qui organise le rapport de l’individu envers la société, la façon dont chaque personne doit se fondre dans un personnage socialement prédéfini afin de tenir son rôle social. Ainsi, le moi peut par cette explication s’identifier à la persona,